La peur de mourir d’une intoxication fécale

La constipation qui ne se résout jamais

Moi aussi, j’ai souvent des problèmes de constipation. Quand on parle des causes, on cite toujours le contenu « scolaire » : manque d’exercice, manque de fibres, manque d’eau… Tout ça est vrai, mais quand la constipation est sévère, rien n’y fait. Même en buvant beaucoup d’eau ou en faisant du sport, il y a des périodes où rien ne sort. On finit par avoir peur de « mourir d’une intoxication fécale ». Dans ces moments-là, il faut prendre des laxatifs, ça provoque une diarrhée passagère, puis ça revient. Et ça se répète.

La solution numéro 1 contre la constipation

D’après mes propres « statistiques de vie », la solution la plus efficace pour sortir de la constipation, c’est la détente mentale. Plus on se dit « oh là là, pourquoi ça sort pas ? » avec anxiété, plus ça bloque.

J’ai remarqué que mes périodes de selles faciles avaient toutes un point commun : « J’étais détendu à ce moment-là. » Quand l’esprit est calme, tout sort bien. Quand on est stressé ou anxieux, ça bloque.

C’est mon intuition basée sur l’expérience, et j’ai voulu comprendre pourquoi, d’un point de vue théorique.

Le lien entre le système nerveux autonome et les selles

Qu’est-ce que le système nerveux autonome ?

Les mouvements intestinaux sont contrôlés par le système nerveux autonome. C’est l’ensemble des nerfs que nous ne contrôlons pas consciemment. Par exemple, pour soulever un objet, on plie le corps et on contracte les muscles volontairement : ça, c’est le système nerveux somatique. Mais certains nerfs doivent fonctionner que nous le voulions ou non : c’est ça, le système nerveux autonome.

L’élément clé : le nerf parasympathique !

Le système nerveux autonome se divise en système sympathique et système parasympathique. Le sympathique s’active en situation de stress pour préparer le corps à réagir. Le parasympathique, au contraire, favorise le repos, la digestion et la défécation.

Quand on est anxieux, le corps croit qu’on est en danger : il bloque le parasympathique qui gère les intestins et active le sympathique. Résultat : la digestion s’arrête et les intestins ne bougent plus.

L’anus est aussi influencé par le système nerveux autonome

Ça arrive parfois : on sent que l’intestin est plein, mais rien ne sort malgré l’effort. Si les selles sont dures, on peut les ramollir avec de l’eau et des fibres, mais si le sphincter anal ne se relâche pas, rien ne sort non plus.

Le sphincter anal a deux parties : interne et externe. L’externe est sous contrôle somatique, donc volontaire. L’interne est sous contrôle autonome. Le sympathique resserre, le parasympathique relâche pour permettre l’évacuation. Quand on est stressé, le sphincter interne se resserre et bloque le passage. C’est aussi pour ça qu’on a du mal à aller à la selle en voyage.

Solutions contre la constipation selon le type de blocage

La solution dépend de la cause. Voici mon récapitulatif.

Rendre les selles plus humides et volumineuses

Les selles deviennent dures pour deux raisons : – Plus elles restent longtemps dans l’intestin, plus elles perdent d’eau. – Si le volume est trop faible, l’intestin bouge moins. Les fibres augmentent le volume et stimulent l’envie. Si elles restent dures, c’est un problème d’hydratation : il faut boire plus.

La poudre de psyllium, diluée dans l’eau, gonfle et ramollit les selles. Très efficace.

Le remède naturel : le pruneau (prune séchée)

Le pruneau est riche en fibres mais contient aussi du sorbitol, qui attire l’eau dans l’intestin et ramollit les selles. Les bactéries intestinales fermentent les fibres solubles et produisent des gaz et des acides gras à chaîne courte qui stimulant doucement l’intestin. Le ventre gargouille, l’intestin bouge, et la constipation se soulage naturellement. Les études confirment que le pruneau agit comme un laxatif naturel.

Et si l’anus est bloqué par des hémorroïdes ?

C’est le cercle vicieux classique : la constipation aggrave les hémorroïdes, et les hémorroïdes aggravent la constipation. Quand elles sont sévères, le sphincter interne gonfle et rétrécit, la douleur empêche de pousser, et la défécation devient encore plus difficile. Il faut d’abord réduire la douleur et l’inflammation : bains de siège, pommades, et si nécessaire antidouleurs ou traitement spécialisé. En parallèle, garder les selles douces pour rompre le cercle vicieux.

Conclusion

Comme je le disais dès le début, le plus important, c’est de rester détendu. Il faut abandonner l’obsession « il faut que ça sorte maintenant ». Ça sortira quand ce sera prêt. En attendant, on prépare des selles souples avec psyllium ou pruneaux et on se concentre sur autre chose. Si le corps se tend, même la selle prête à sortir rentre à nouveau.